Parmi les problèmes majeurs de l’environnement figure la pollution émanant de tous les secteurs. Le domaine maritime y est pour beaucoup et les opérateurs conscients de cette situation ont décidé de s’imposer des défis écologiques.
Les différentes pollutions émanant du transport maritime
Le fret maritime est certainement le passage obligatoire de tous les échanges et transactions du commerce mondial. Au même titre, le tourisme emprunte également cette voie pour réaliser les différents circuits de croisière à travers les océans. En l’occurrence, les activités maritimes émettent le plus de gaz à effet de serre et de particules nuisibles pour l’environnement, avec des conséquences importantes.
La pollution de l’eau et de l’air
Dès qu’il s’agit de déplacement par voie maritime, l’eau des mers et des océans est la première à être atteinte. Présente sous différentes formes, cette pollution impacte aussi bien sa qualité que sur les êtres vivants dans les milieux aquatiques. Elle peut résulter des marées noires associées à la marine marchande. Effectivement, le déversement d’hydrocarbures détruit cet environnement en l’asphyxiant, en perturbant les espèces marines, en contaminant les produits de la pêche, et aussi en dégradant les paysages. De ce fait, les conséquences des marées noires sont aussi bien associées à l’économie qu’à la santé. Ce déversement d’hydrocarbures ne résulte pas seulement du déplacement par voie maritime, mais également des activités industrielles et domestiques, des activités d’extraction de pétrole offshore et de la pollution naturelle émanant des fissures localisées au niveau du sol marin.
Le rejet des eaux de ballast (grand réservoir d’eau pour faciliter la navigation) exécuté dans de mauvaises conditions affecte également la qualité de l’environnement. Effectivement, à la suite de cette action, des milliers de micro-organismes sont dispersés dans l’écosystème et l’envahissent de manière à endommager cet écosystème. Au niveau de l’air, la pollution générée par les déplacements par voie maritime consiste à l’émission de particules fines, d’oxydes d’azote, de métaux lourds, de composés organiques volatiles et de dioxyde de carbone. Ils sont issus des gaz d’échappement des navires, ainsi que des carburants de mauvaise qualité. Ces gaz toxiques polluent l’air mais ont aussi des incidences sur la santé humaine, notamment en provoquant l’apparition prématurée des maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Les collisions entre les navires et les animaux marins entraînent souvent des blessures graves, et au pire des cas, la mort des animaux.
De la même manière, la pollution sonore, générée par le flux résultant de la circulation des navires transportant des conteneurs, augmente depuis quelques années. Ces bruits perturbent les espèces marines qui utilisent le son pour se communiquer, se nourrir ou se repérer.
Les solutions visant à réduire l'impact écologique du secteur
Depuis quelques années, des solutions intelligentes sont progressivement mises en place pour contribuer à la réduction de son impact écologique.
Les zones de contrôle et les autres pistes d’amélioration
Pour limiter son impact écologique, l’Organisation maritime internationale a mis en place des zones de contrôle des émissions atmosphériques. Ces dispositifs visent à réaliser des vérifications strictes des émissions de gaz à effet de serre. Cette action a pour objectif de minimiser les diffusions d’oxyde de soufre et d’azote émanant des navires. Chaque année, plusieurs zones de contrôles sont opérationnelles, dont 4 au premier semestre de 2021. Ces dernières se trouvent sur les côtes Est et ouest des USA et du Canada, dans le Golfe du Mexique, en Mer du Nord et en mer Baltique. De nouvelles zones sont en cours d’étude pour cette même année, notamment en mer Méditerranée et mer du Japon.
La réduction de consommation d’énergie des navires figure parmi les solutions efficaces préconisées. Cette initiative peut être effectuée grâce à la réduction de la vitesse des bateaux. En voguant sur la mer à 11 nœuds au lieu de 12, la consommation d’énergie est réduite de 18 % ; et à 10 nœuds, elle peut être de 30 %. La circulation moins rapide traduit peu de collisions et moins de pollution sonore. Certes, cette mesure n’est pas vraiment adaptée aux longs parcours, mais peut être envisagée pour plus d’effets.
Les défis du transport maritime
L’amélioration des ports est un défi écologique dans ce secteur. L’installation d’un système d’alimentation électrique pouvant être branchée sur les navires à quai en est un. Ce dernier permet aux navires de ne plus consommer du carburant pour leur propre alimentation à l’arrêt aux ports, et aussi pendant le transfert des marchandises dans l’entrepôt. Solution non encore adaptée pour le moment, cette mesure représente un énorme défi à relever pour protéger l’environnement dans le secteur maritime. La réduction de la teneur en soufre des carburants à un taux inférieur à 0,1 % est aussi un défi à considérer pour réduire l’émission de gaz à effet de serre dans le secteur de la logistique maritime. D’autres alternatives durables au fioul (extrêmement polluant) seraient plus intéressantes, pour ne citer que le gaz naturel liquéfié, ou encore l’hydrogène. Trouver des fournisseurs fiables pour ces carburants devient alors impératif pour les acteurs qui opèrent dans ce domaine.
La protection des zones maritimes constitue également une option à prendre en compte dans le cadre des défis écologiques. À titre d’exemple, le passage du Nord-Est représente une voie rapide pour la liaison maritime entre l’Europe et l’Asie. Praticable uniquement en été en temps normal, ces dernières décennies, cette route est de plus en plus accessible suite au réchauffement climatique. De ce fait, la protection de ces zones est importante pour mieux préserver la nature.